CINÉMA CHRONIQUE - CRITIQUE

 

L'Italien

Accueil Film à l'affiche Comédie à l'affiche  

 

Sortie le 14 juillet 2010

 

 

Comédie d’Olivier Baroux. Avec Kad Merad, Valérie Benguigui, Roland Giraud, Philippe Lefebvre, Guillaume Gallienne, Sid Ahmed Agoumi, Saphia Azzeddine – 1h42 – Sortie le 14 juillet 2010.

Dino Fabrizi a la réussite sociale fulgurante, puisqu’en l’espace de 5 ans, il est devenu le vendeur N°1 du concessionnaire Maserari à Nice. Il fréquente Hélène une styliste en robe de mariée, la vie est belle ! Sauf qu’il a construit sa vie sur un mensonge. En vérité, il se nomme Mourad Ben Saoud. Il fait croire à ses parents habitant à Marseille qu’il travaille à Rome. Son personnage d’italien est une façade pour ne pas être victime de discrimination. Sa sœur Amel couvre cette usurpation d’identité et tente de raisonner son frère pour dire la vérité. Deux évènements vont le mettre dans une situation embarrassante. Son patron annonce qu’il va prendre sa retraite et qu’il met en concurrence son poste de directeur entre Dino et Cyril Landrin. Son père amateur de claquette vient d’avoir un infarctus en plein repas familial. Il demande à Dino de faire le ramadan à sa place. La pratique religieuse est-elle compatible lors d’une compétition salariale chez Maserati ?

Après « Safari » Olivier Baroux nous propose une nouvelle idée. Vous allez voir, ce que vous allez voir. Et c’est vrai, traiter la discrimination à travers une comédie ou le personnage principal joue sur l’usurpation d’identité pour mieux s’en sortir socialement. Cela parait être une belle trouvaille qui va nous faire réfléchir sur le mieux vivre ensemble. Les trois quart du film sont très appréciables. Même si quelques dialogues sont très clichés. Qu’importe ! On se prend à rêver d’une comédie sociale qui va virer au drame au moment où le fameux Dino sera démasqué. Le vendeur Cyril a au départ une belle attitude pour dézinguer les préjugés. On se dit : C’est gagné ! Sauf qu’après ça part en vrille. Le vendeur devient la cible du français raciste par excellence. Le patron est par contre épargné. Alors que dans la vraie vie, plusieurs faits démontrent que le patronat est plus discriminatoire que les employés. Ce qui fait qu’à l’arrivée, « L’Italien » provoque un malaise. D’un côté, il y aurait les immigrés gentils et travailleurs et de l’autre les locaux méchants. Je ni pas qu’en France le débat sur l’identité nationale a suscité une recrudescence des idées étroites. Mais « l’Italien » renforce ce mal être entre citoyen. L’usurpation d’identité est évoquée d’un revers de la main et devient un petit mensonge sans conséquence. Il est difficile de cautionner la finalité de ce film sous prétexte d’être une comédie.  

Phil Marso – 18 juillet 2010

POLAR HUMORISTIQUE DE PHIL MARSO - Ed MEGACOM-IK

 

DISPONIBLE EN LIBRAIRIE : ICI

 
mesure d'audience