CINÉMA CHRONIQUE - CRITIQUE

 

Poupoupidou

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Sortie le 12 janvier 2011

 

Polar de Gérald Hustache-Mathieu. Avec Jean-Paul Rouve, Sophie Quinton, Guillaume Gouix, Olivier Rabourdin, Clara Ponsot, Arsinee Khanjian, Eric Ruf, Lyes Salem, Joséphine de Meaux, Ken Samuels. 1h42 – Sortie le 12 janvier 2011.

L’écrivain à succès David Rousseau est au bout du rouleau. Manque d’inspiration, il peine à trouver son nouveau sujet de polar. Il profite d’une convocation lors d’un héritage familial guère bénéfique pour revenir sur les lieux de son enfance : le Jura. Très exactement à Mouthe, l’endroit le plus froid de France. Sur la route, il croise une patrouille de police qui vient de retrouver le corps sans vie de Candice Lecœur. C’était une jolie blonde à la Maryline Mooroe et effigie de la région pour avoir fait la publicité du fromage « Belle du Jura » et pétillante en présentatrice météo locale. La victime retrouvée entre la frontière Suisse et la France ne permet pas d’ouvrir des investigations poussées. L’enquête est vite classée par une tentative de suicide aux somnifères. David tient enfin, l’idée de départ de son prochain polar. Il s’arrête à l’unique hôtel de Mouthe et tente de découvrir la personnalité de Candice. Sa curiosité l’amène jusqu’au domicile de la victime qui tenait un journal intime depuis l’âge de 13 ans. L’ennui, c’est qu’il manque le carnet de l’année de sa mort. Il relève aussi des traces de coups au visage de la belle, à la morgue. Au fil de ses pérégrinations, il a la sensation que s’il avait croisé Candice Lecoeur, avant cette fin tragique, elle serait encore en vie. Peut-être même qu’ils auraient vécue une belle histoire d’amour.

« Poupoupidou » aurait pu être classé comme un bon téléfilm d’un samedi soir ennuyeux sur France 3. Le décor s’y prête avec la neige, les sapins et le village de Mouthe. Un commissaire peu loquace sur un banal suicide. Et l’hypothèse d’un meurtre est vite balayée, puisque la Miss Fromage était adorée. Seulement, le parallèle avec l’icône cinématographique Maryline Monroe étoffe le récit de ce film. Il en devient même très original avec un duo qui ne se rencontre pas, mais qu’on devine que cela pouvait être possible : Jean-Paul Rouve en écrivain fatigué qui tente de comprendre. La belle Sophie Quinton qui donne du relief pas uniquement pour ses formes, mais son interprétation. « Poupoupidou » est une belle surprise comme l’impulsion d’un baiser volé, tendre, dévorant.

 Phil Marso – 15 janvier 2011

POLAR HUMORISTIQUE DE PHIL MARSO - Ed MEGACOM-IK

 

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