Documentaire de Jean-Stephane Bron. Avec Barbara Anderson, Keith Taylor, Michael Osinski, Tony Brancatelli, Peter Wallison, Frederik Kushen, Kurtis Kushen, Raymond Velez, Josh Cohen. 1h38 - Sortie le 18 août 2010.

Le 11 janvier 2008, Josh Cohen et ses associés, avocats de la ville de Cleveland, assignent en justice 21 banques. La raison ? 100 000 personnes dans cette ville américaines ont du quitter leur maison après saisies immobilières. Ils ont notamment contracté un ou plusieurs prêts où se cachait derrière un nom célèbre « Subprime ». C’est un crédit hypothécaire qui était revendu sous forme d’actions à Wall Street et part le monde. Ceci a donné pour résultat la crise financière 2008 de plusieurs banques. Le procès attend toujours et ce n’est même pas certain qu’il a lieu un jour. En attendant, le réalisateur a eu l’idée judicieuse de mettre en scène ce procès au cinéma. Ici, pas d’acteurs de cinéma, mais bien les témoins et victimes de cette bulle immobilière. Dès les premières minutes du film, on vous indique que les dialogues sont spontanés et non scénarisés. Vous n’avez aucune idée de ces mots largement à la Une de nos médias en 2008-2009 : « Subprime », « Titrisation ». La leçon de rattrapage s’impose ! Tout le mécanisme est ainsi dévoilé au fil des témoignages bien réels. On s’amusera de l’inventeur d’un logiciel qui a orchestré les « Subprime » ou ce black américain ex-dealer venant des bas quartiers de Cleeveland reconverti en courtier. En vérité, ce documentaire fait froid dans le dos, puisque le non contrôle des banques sur des produits financiers indexés sur la pauvreté peu revenir demain. Le politique a aussi sa part de responsabilité, puisque dès 1990, il a encouragé l’accès à la propriété à ceux qui n’avaient pas les moyens nécessaires. Les banquiers sont bien entendu absents du procès, seul un avocat qui les représente tente de démonter le mécanisme de la victimisation lié au système capitaliste.

« Creveland contre Wall Street » est une belle leçon pédagogique sur l’univers impitoyable de la crise financière 2008. Oubliez Stallone cette semaine ! Allez voir en priorité ce documentaire aux dégâts collatéraux dévastateur. C’est décidé ! Tout courrier d’agence de crédit part à la poubelle où termine comme filtre pour pétard afin de rejoindre un monde meilleur.

Phil Marso – 18 août 2010

POLAR HUMORISTIQUE DE PHIL MARSO - Ed MEGACOM-IK

DISPONIBLE EN LIBRAIRIE : ICI

mesure d'audience